Ce jour, mardi 5 octobre 2022, a eu lieu une table ronde sur les enjeux du développement des véhicules électriques, dans le cadre de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable au Sénat.
Ce sujet a fait l’objet de nombreuses questions et interventions de la part des participants, le développement des véhicules électriques se trouvant au cœur d’une actualité brûlante.
En effet, la fin programmée des véhicules thermiques dans l’Union Européenne, d’ici 2030, pose, non seulement, le problème non résolu actuellement de l’autonomie des véhicules électriques et de leur recharge, mais aussi, aujourd’hui, de la disponibilité et du prix prohibitif de l’électricité. A tel point que l’on peut se poser la question de la pertinence d’un tel choix.
Pourtant, une solution alternative pourrait être mise en place avec l’hydrogène.
Celui-ci offre de nombreux avantages. Il peut être produit au moyen de l’électrolyse de l’eau, (donc, décarboné), facilement stockable, très énergétique, et conférant aux véhicules une autonomie importante. Avec l’hydrogène, les véhicules électriques peuvent être rechargés en moins de 5 minutes, et disposent d’une autonomie comparable à celle des véhicules thermiques actuels (plus de 500 km).
Outre le fait que la Commission européenne, et donc les Etats membres de l’Union Européenne, a prévu un développement important de la production d’hydrogène par électrolyse d’ici 2050, de nombreux groupes misent sur le succès de cet hydrogène : Air Liquide, Michelin, Faurecia, Vinci, mais aussi de nombreuses start-ups qui se sont lancées dans la technologie des électrolyseurs, avec l’aval de la Commission européenne (cf.article du Figaro du 29 septembre : La France accélère dans la bataille de l’hydrogène).
Certes, il existe, actuellement, une violente polémique entre les constructeurs automobiles au sujet de l’utilisation de l’hydrogène pour les voitures particulières :
Du côté de l’hydrogène : Toyota, Hyundai, BMW ou Stellantis ; du côté de la voiture électrique : Volkswagen et Tesla.
L’avenir nous dira qui aura eu raison.
Subsiste, actuellement, le problème technique de l’installation de réservoirs à hydrogène sur des véhicules légers (l’hydrogène ayant l’inconvénient d’être très volumineux). Mais quand ce problème sera réglé, (et je ne doute pas que ce sera le cas), il sera alors possible de remplacer les stations-service essence par des stations-service à hydrogène.