Déplacement à la Commission européenne à Bruxelles des Commissions des Affaires européennes de l’Assemblée nationale et du Sénat français

Jeudi 2 décembre 2021, avec une délégation de membres des Commissions des Affaires européennes de l’Assemblée nationale et du Sénat français, à laquelle j’appartiens, je me suis rendu à Bruxelles à la Commission européenne.

Dans la perspective de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne, un déplacement commun des deux commissions des affaires européennes de l’Assemblée nationale et du Sénat à eu lieu permettant une rencontre des institutions européenne.

Ainsi, des échanges à la Représentation permanente de la France à Bruxelles ont eu lieu avec Monsieur Thierry BRETON, Commissaire européen en charge du Marché intérieur, Monsieur Guillaume DE LA BROSSE, Chef d’unité à la Direction Générale Industrie de la défense et de l’espace, Monsieur Antoine COLOMBANI, membre du cabinet du vice-président exécutif Frans Timmermans, Madame Céline GAUER, Directrice Générale Task Force pour la relance et la résilience et Madame Margrethe VESTAGER, vice-présidente exécutive de la Commission européenne en charge d’une Europe adaptée à l’ère du numérique.

Ces moments d’échanges ont été pour moi l’occasion de questionner Monsieur COLOMBANI sur le pacte européen en ces termes :

« La Commission Européenne a annoncé vouloir parvenir à la neutralité climatique à l’horizon de 2050 dans les pays de l’Union.

Dans l’ambitieux plan hydrogène qu’elle a présenté le 8 juillet 2020, la Commission privilégie la production d’hydrogène renouvelable et décarboné par l’électrolyse, alimentée, semble-t-il, par les seules ENR (énergies renouvelables) : solaire, éolien et hydroélectricité.

Nulle part la Commission n’évoque le nucléaire dans la stratégie européenne pour l’hydrogène.

Cependant, étant donné que les ENR seront, non seulement insuffisantes pour atteindre l’objectif de neutralité carbone à l’horizon de 2050, mais aussi extrêmement coûteuses, je souhaite savoir si la Commission compte exclure le recours au nucléaire pour y parvenir.

En effet, la France a depuis longtemps misé sur l’énergie nucléaire pour sa production électrique, et le Président Macron a annoncé le 9 novembre dernier, sa décision de relancer la construction de réacteurs tout en continuant de développer les énergies renouvelables. Le but, étant de garantir l’indépendance énergétique de la France, son approvisionnement électrique et atteindre la neutralité carbone en 2050.

Je souhaite également savoir ce que pense la Commission Européenne de l’étrange attitude de l’Allemagne qui remplace ses centrales nucléaires par des centrales thermiques à charbon. Elle a, notamment, inauguré en 2020 une nouvelle centrale à charbon de 1 000 MW en Rhénanie. Il ne semble pas que ce soit le bon moyen de parvenir à la neutralité carbone. »