Mise à l’honneur de l’ancien maire de Bourg-Madame, Jean-Jacques Fortuny, lors de la cérémonie du 8 mai

A l’initiative de Daniel ARMISEN, maire de Bourg-Madame, il a été décidé de mettre à l’honneur son prédécesseur, Jean-Jacques FORTUNY, lors de la cérémonie du 8 mai à Bourg-Madame.

A cet effet, j’ai eu le grand plaisir d’assister à la remise de son écharpe de maire honoraire en présence de Monsieur le Sous-Préfet de Prades, Dominique FOSSAT, mais également des délégations du 1er Régiment de Choc CNEC de Mont-Louis , de l’ALAT de Sainte-Léocadie, du Major de gendarmerie nationale, Jean-Pierre LOPEZ, de la délégation de la Douane de Bourg-Madame, des sapeurs-pompiers de Cerdagne, des autorités espagnoles, de Georges ARMENGOL, maire de Saillagouse et président de la communauté de communes Pyrénées-Cerdagne, de nombreux élus ou anciens élus et bien évidemment de son épouse Josette, leurs enfants et petits-enfants.

C’est donc avec une certaine émotion que j’ai souhaité adresser à cet ami de longue date ces quelques mots afin d’honorer son parcours et son dévouement :

« Mon Cher Jean-Jacques,
 

Je suis particulièrement heureux et ému d’être présent à tes côtés, aujourd’hui, pour la remise de ton écharpe de Maire Honoraire de Bourg Madame

Car c’est entre nous, en quelque sorte, une histoire de famille ponctuée de souvenirs communs et surtout d’une profonde amitié. Permets-moi à ce titre d’associer à ce moment mes parents, Joseph et Marguerite.

C’est mon père, alors maire de Bourg-Madame, qui t’a sollicité pour t’investir en qualité de Conseiller Municipal en 1971. Puis, tu as poursuivi ton action d’élu en devenant maire-adjoint jusqu’à succéder à mon père en 1995 où tu as été élu 1er magistrat de Bourg Madame.

Après un cursus universitaire et une carrière d’enseignant en EPS jusqu’en 2007 au lycée professionnel de Bourg-Madame, ce n’est pas seulement l’action publique qui t’a animé mais également celle au sein de diverses associations, sportives, Croix Rouge des Pyrénées-Orientales et de Cerdagne et plus particulièrement culturelle.

Après Février d’Art et la présence de nombreux artistes comme Georges Rabol et les concerts de la nouvelle chanson catalane, avec Lluis Llach, pour le plus prestigieux d’entre eux, Maria del Mar Bonet, ou Py de la Serra, tu as été à l’initiative du Festival de Musique Classique d’Hix Bourg-Madame en 1969, que tu as présidé de 1975 à 1995 en étant en même temps le Directeur artistique bénévole de 1969 à 2018.

Ce festival auquel ont participé les meilleurs musiciens français et étrangers, a fêté ses 50 ans d’existence en 2018, et en fait l’un des plus anciens de France. 

Au départ, petit festival d’un ou deux concerts au mois d’août 1969, tu as su donner au fur et à mesure un rayonnement international à cet évènement en collaborant régulièrement avec les meilleurs agents artistiques parisiens afin de pérenniser ce festival de musique classique, de jazz, de théâtre (l’Association est devenue « Art Passion ») dans cette zone de montagne, loin de tout théâtre, de tout conservatoire. Nous avons ainsi été présents sur les ondes de France Culture.

Depuis quelques années, grâce à cette ouverture, d’autres petits festivals, d’autres concerts se sont multipliés en Cerdagne, une école de musique cantonale s’est même créée.

Je sais que tu as su tisser des liens d’amitié avec des musiciens de renommée internationale. Je l’ai constaté moi-même à l’occasion de mon déplacement, au titre de la Commission des Affaires Européennes du Sénat, en Roumanie. Lors de ma rencontre avec la Présidente du Sénat roumain, elle a été très fière que je lui rappelle que nous avions reçu George Zamfyr et sa flute de pan au Festival d’Hix.

Ce Festival n’aurait pas eu cette renommée si toutes les petites mains que vous citez dans votre ouvrage n’avaient pas été là et bien sûr ce matin je me permettrai d’y associer ton épouse Josette.

Tes actions de bénévolats au service des causes culturelles, sociales et sportives, ont dépassé les frontières de la Cerdagne. Toi le joueur de foot et le fondateur et joueur du Club de tennis de table de Bourg-Madame, où tu as été médaillé du mérite régional FFTT 2011-2012, t’ont amené à devenir entraîneur fédéral pour le Languedoc Roussillon.

Je n’insisterai pas mais cette passion s’est transmise familialement.

Aux dernières élections municipales en 2020, tu as choisi de te retirer de la vie publique en terminant ton mandat de 1er magistrat de Bourg-Madame.

Je sais ce que représente cet engagement et prend pleinement conscience des responsabilités qui ont été les tiennes. Je veux encore y associer Josette ton épouse.

Le plus impressionnant chez toi, pour l’avoir constaté à tes côtés, est cette capacité d’être d’humeur constante en toute circonstance. Je ne me souviens pas t’avoir vu te mettre en colère, t’avoir entendu élever la voix, agacé oui peut-être mais sans esclandre. Tu as une force de persuasion, tout en douceur sans jamais rien lâcher de ta volonté d’aller au bout de l’objectif que tu t’es fixé.

Je rappelle que c’est le Code Général des Collectivités Territoriales qui définit l’honorariat de la façon suivante : « Une distinction honorifique qui correspond à la volonté légitime d’exprimer la reconnaissance de la Nation à l’égard de ceux qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes, au service de leurs concitoyens, dans un esprit de civisme et de bénévolat… » Je crois que cette formule résume, on ne peut mieux, les qualités qui jalonnent ton parcours. 

Je souhaite donc publiquement te remercier pour ton engagement, ton dévouement, ta disponibilité, ton humilité, ta détermination et plus personnellement pour toutes ces années partagées à tes côtés en ma qualité de parlementaire et d’ami tout simplement.

Marcel Proust écrivait : « On ne reçoit pas la sagesse, il faut la découvrir soi-même, après un trajet que personne ne peut faire pour nous ». Cette belle citation témoigne bien de l’expérience que tu as accumulée au fil des ans, de tes rencontres, de tes projets, de ta vision pour Bourg-Madame et de tes mandats. »