Sécheresse

Samedi 29 avril, j’ai répondu aux questions de France 3 dans le cadre de la situation de sécheresse subie par notre département et des mesures drastiques prises par le Préfet, notamment en direction de nos agriculteurs

J’ai donné des pistes qu’il me semble utile d’étudier.

Depuis de nombreuses années, toute la politique d’aménagement de notre territoire a été construite sous le prisme d’inondations subies dans notre département. J’en veux pour preuve le classement d’une bonne partie de nos terrains en zone inondable non constructible.

Force est de constater que depuis de nombreuses années, les épisodes d’inondation se sont espacés et que le réchauffement climatique nous conduit vers des périodes de sécheresse très longues.

Or, aujourd’hui, ce ne sont pas les inondations que nous craignons, mais la sécheresse qui nous pénalise et au premier chef d’entre eux nos agriculteurs.

Les deux barrages qui ont été construits dans notre Département celui de Vinça et celui de Caramany, l’ont été dans une optique prioritaire d’écrêtement de crues, mettant en avant les crues à répétition, parfois dévastatrices comme lors de l’aiguat d’octobre 1940.

Celui de Vinça, en fonction depuis 1976 permettait en effet à la fois d’écrêter ces crues, d’assurer l’irrigation en aval et de contribuer à l’alimentation en eau de Perpignan et de la côte via le canal de Corbère. Aujourd’hui, on rajoute le ravitaillement en eau des canadairs et des bombardiers d’eau.

Celui de Caramany, en fonction depuis 1994 a été également pensé pour éviter les inondations à répétition dans la Vallée de l’Agly et en Salanque.

Chaque année à la mi-octobre, l’eau du barrage de Vinça doit être relâchée selon la réglementation pour pouvoir écrêter les crues éventuelles de l'automne.

Ne pourrait-on pas travailler cette règlementation, car l’eau relâchée va directement à la mer, et en revanche favoriser par des lâchers successifs le maintien des nappes en hiver pour mieux favoriser sa fonction d’irrigation pour nos agriculteurs durant la période de printemps et d’été ?

Par ailleurs, j’ai souligné également la possibilité de pouvoir prolonger l’effet de l’aqueduc du Rhône depuis l’Aude avec des pompes à forte pression adaptées à la situation. C’est peut-être un moyen de disposer d’eau pour nos agriculteurs.

Enfin, d’ores et déjà, il faut que lors de la visite du Ministre de l’Agriculture, demander à l’Etat un classement en castastrophe naturelle pour notre département qui permettrait à la fois de prendre en compte les pertes que vont occasionner ces règlementations pour nos agriculteurs et pour tous les métiers touristiques qui risquent d’être à la peine cet été.