Réforme des rythmes scolaires au Soler
A l’initiative des enseignants des écoles élémentaires et primaires du Soler, une réunion concernant la réforme des rythmes scolaires s’est tenue en présence des élus de la ville, des enseignants et des parents d’élèves.
La directrice aborde le sujet en mettant en avant que le corps enseignant n’est pas contre la réforme, mais contre la façon dont elle doit s’appliquer. Cette réforme souffre d’un manque total de concertation avec les enseignants. Aucun diagnostic n’a été effectué afin d’évaluer ce dispositif.
La réforme des rythmes scolaires peut également, ont souligné les enseignants, entraîner une école à deux vitesses qui dépendra non pas de l’enseignement mais d’une politique communale plus ou moins développée.
Au Soler, le sondage effectué en direction des familles des 404 enfants scolarisés fait apparaître :
Sur 350 familles, 318 se sont exprimés.
71 % souhaitent le maintien de la semaine à 4 jours.
26 % souhaitent le changement à 4 jours ½.
Concernant les enseignants du groupe scolaire ARAGO JAURES :
Sur 18 enseignants,
14 sont pour le maintien de la semaine à 4 jours
4 sont pour le changement de la semaine à 4 jours ½
Dans l’éventualité d’une mise en place de la réforme et concernant l’école le samedi matin :
55 % des parents préfèrent le mercredi matin
3 % le samedi matin
L’analyse de la réforme sur le fond induit un questionnement :
Quelles prérogatives et quelles organisations dans le temps périscolaire ?
Quels impacts sur le temps scolaire ?
Quels impacts sur la pédagogie et sur le bien-être de l’enfant
A travers cette réflexion, il ressort également le problème de la « qualité pédagogique »
Il semble évident que les activités pédagogiques ne peuvent en aucun cas être effectuées par du personnel communal.
François Calvet, met en avant également le manque évident de concertation et de dialogue sur la réforme (1 seule réunion) et estime que ce problème posé mérite une discussion tant sur le fond que la forme.
Il précise combien il est important de faire attention aux répercussions sur la cellule familiale, notamment en termes de garde alternée.
Le financement de cette réforme est imposé aux collectivités alors que le coût pour la commune du Soler est évalué à environ 100 000 € à 130 000 € par an et représente 6 points d’impôt d’augmentation pour la population.
Si l’état subventionne la première année 50 € par enfant (soit un total de 20200 €), la perte au niveau de la CAF peut s’élever au minima à 16000 €.
Il insiste sur le problème pédagogique puisque le métier d’animateur et celui d’enseignant n’est pas du tout le même.
Il existe une réelle confusion au niveau des parents et de l’éducation de l’enfant
Le mouvement associatif subira des dysfonctionnements dus à la perte de leurs créneaux le mercredi matin.
Enfin, François Calvet conclue la réunion en précisant combien il souhaitait que l’on respecte les enseignants dans un contexte difficile et va de ce fait demander au Conseil Municipal de délibérer pour demander une dérogation à l’inspection d’académie afin que cette réforme ne s’applique pas dès la rentrée 2013.
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