Moralisation de la Vie Politique

Position du Conseil National des Barreaux.


Parce qu’un Ministre de la République, Médecin, aura été fraudeur et parjure, le Gouvernement s’apprête à rendre incompatible l’exercice de la profession de « conseil » avec un mandat parlementaire. Ce projet de loi révèle la persistance du Gouvernement à montrer les avocats du doigt. S’ajoute l’idée d’une limitation des revenus tirés de la profession d’avocat par un parlementaire qui continuerait d’exercer le métier d’avocat, ce qui est à la fois injurieux et absurde (l’avocat devenu parlementaire n’a pas le temps de s’y consacrer comme auparavant). Pour autant, il est illégitime de le stigmatiser. Une fois achevée sa mission au service de la République, il devra reconstruire son cabinet tandis que le fonctionnaire revenu à son corps d’origine ne subira aucun préjudice.


Le Conseil National des Barreaux s’interroge sur les motivations du Gouvernement, s’agit il d’empêcher les avocats de remplir un mandat électif ? Qu’on fait les avocat pour mériter ce traitement ?


Le Conseil National des Barreaux déclare que cet affrontement entre la technocratie gouvernementale et la profession d’avocat doit prendre fin. Aucun de nos voisins et partenaires européens n’a institué d’incompatibilité entre le mandat parlementaire et la profession d’avocat.