Situation économique dans le département des Pyrénées-Orientales

Les tendances à la dégradation de la situation économique s'amplifient mais moins qu'ailleurs (recettes de TVA et cotisations liquidées URSSAF toujours en progression).
Les principaux secteurs d'activités, BTP, immobilier, sont touchés et des fleurons de l'industrie locale en difficulté font l'objet de toute l'attention des acteurs institutionnels.
La préservation des carnets de commandes conduit dans le BTP à tirer les prix vers le bas dans le cadre des marchés publics sans toujours générer des marges suffisantes.

1- Taux de chômage : se dégrade, sans atteindre le taux de 2006

2- Chômage partiel : en forte augmentation en 2008

3- Travail temporaire : en repli

4 - Demande d'emplois de catégorie 1 : en nette progression. Plus de 2000 demandeurs d'emplois de plus en 1 an.

5- Offres d'emploi ANPE : Janvier 2009 : seulement 991 offres déposées contre 1738 en janvier 2008.

6- Licenciements économiques : en très forte progression. En janvier et février 2009, 97 entreprises contre 61 début 2008, pour 245 salariés au lieu de 144.

Autre conséquence de cette tension économique, le nombre de liquidations judiciaires progresse alors même que celui des redressements judiciaires diminue. Le recours à la procédure de sauvegarde augmente. Ces chiffres sont cependant non significatifs au vu du nombre d'entreprises du département (environ 22 000).

Les dossiers les plus importants soumis à la médiation du crédit concernent souvent des entreprises confrontées à des difficultés structurelles antérieures à la crise. Il paraît nécessaire de relancer la communication sur le dispositif, beaucoup d'entrprises craignant des "représailles" de la part des banques.

L'accélération des remboursements des dettes fiscales commence à produire son effet : les dispositifs ont fait l'objet d'une campagne d'information (presse, comité d'usagers, réunion CGPME, etc...).

Au niveau des banques, les crédits mobilisés ne diminuent pas dans le département.
Les crédits aux TPE sont en augmentation en janvier après un creux à l'automne.
Les banques ne refusent pas plus de crédits qu'auparavant mais c'est la demande de crédit qui baisse aussi bien de la part des entreprises que des particuliers.

Une nette progression des dossiers de surendettement depuis janvier 2009 nécessite une vigilance accrue quant à l'évolution de cette tendance sur le long terme.


Le poids du BTP dans le département pourrait rendre perceptible les effets du plan de relance, notamment la relance de la commande publique locale. Pour répondre à la demande des professionnels, la Préfecture a mis en place un observatoire de la commande publique (332.50 M€ recensés à ce jour, mais toutes les collectivités du département n'ont pas encore répondu).

Les perspectives de la saison touristique ne se dessinent pas encore mais au travers des premières réservations, les professionnels sont assez optimistes.

Dans l'immédiat, c'est la tendance à la dégradation qui prédomine, sans que n'aparaissent des signes tangibles de reprise. Les mécanismes de financement de l'économie et d'aide aux entreprises en difficulté sont sous tension, mais le poids de la crise économique prédomine encore.

Lors de la Commission Départementale de Financement de l'Economie qui s'est réunie en Préfecture le 16 mars 209, les participants ont tous insisté sur la nécessité de tout faire pour ne pas aggraver l'attentisme des acteurs économiques.

La réunion mensuelle de la Commission Départementale de Financement de l'Economie fournit aux principaux acteurs économiques et institutionnels du département l'occasion de partager leur analyse de la conjoncture et leur vision de l'avenir à court terme, pour l'éclairer le plus objectivement possible.