Cérémonie du 14 juillet au Soler
A l'occasion de la cérémonie du 14 juillet, François CALVET a eu le plaisir d'attribuer la médaille d'honneur départementale et communale à deux de ses conseillers municipaux et l'un de ses adjoints.
Ont donc reçu la médaille d'argent, Lucien DELIBES, Gérard MANDRAU et Michel TIXADOR.
A l'occasion de la cérémonie du 14 juillet, François CALVET a prononcé le discours suivant :
"Nous voici donc réunis pour célébrer un 220ème anniversaire, celui des libertés, de la reconnaissance de l'individu dans ses droits et de la société dans ses valeurs citoyennes.
Dans notre pays, pour les jeunes générations, ces libertés-là vont de soi.
Il faut cependant se rappeler. Se rappeler que les libertés dont nous disposons aujourd'hui e sont pas "tombées du ciel" comme un miracle ou un cadeau inattendu. Se rappeler qu'elles ont été conquises au fil des siècles et que nombreux sont ceux qui ont donné jusqu'à leur vie pour nous les offrir. Se rappeler donc que les libertés et les notions de solidarité qu'elles recouvrent sont le résultat d'une longue oeuvre commune, ni tout à fait évidente, ni tout à fait achevée.
La vigilance reste de mise dans un monde si imbriqué que le moindre déséquilibre prend parfois des allures de grand conflit.
Mais du 14 juillet 1789 à ce mardi 14 juillet 2009, il y en a eu, malgré les discordes, les guerres et leurs injustices inouïes, des moments forts de solidarité et de belles conquêtes humaines, tous placés sous le signe magnifique des droits des hommes et de leurs libertés.
L'occasion pour moi de saluer le travail de notre jeune compatriote, Carol CARRERE, l'une des lauréates du concours de la Résistance, et présente aujourd'hui parmi nous.
Se rassembler ici aujourd'hui veut justement dire que nous avons la volonté collective de perpétuer les idéaux de la république : l'égalité, la fraternité, la solidarité et cette quête que nous poursuivons tous de faire vivre nos enfants dans un monde de paix où les nations, loin de continuer à "s'entrechoquer", cherchent bien plutôt à s'harmoniser.
Ces valeurs stables fondées sur la dignité, la morale, la solidarité et le partage, la toute jeune République Française les a érigées au rang de principes universels.
Pour autant, ce caractère universel n'échappe pas à notre propre responsabilité.
Nous avons tous, chacun à notre niveau, des engagements à tenir pour préserver ces sphères de liberté. Comme l'exprimait Jean-Jacques ROUSSEAU, "renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme et même aux droits de l'humanité".
Notre ville du Soler construit, à son niveau, cette liberté et les supports qui lui sont nécessaires.
Parce que être libre, c'est d'abord "mieux vivre"..
Le nouveau quartier "Portes de Sainte Eugénie" que nous venons d'inaugurer, avec 167 logements mis à disposition et 600 nouveaux "solériens" accuaillis, est un très bel exemple de cette qualité de vie proposée par notre commune.
"Etre libre", c'est aussi savoir "rendre libre" en stimulant, chez nos concitoyens, tout ce qui favorise l'ouverture d'esprit : Le déroulement du CAMPUS NUMERIQUE avec sa démarche de familiarisation, jusqu'au 31 juillet, avec l'ensemble des métiers de la création numérique est révélateur également de ces nouvelles sources de connaissance, synonymes de libertés supplémentaires conquises.
D'autres passerelles culturelles rendent accessible le savoir et contribuent elles aussi à notre liberté.
La mise à disposition, dès cet automne, de la médiathèque au premier étage de l'Espace Martin Vivès est l'illustration même de cette proximité culturelle, en plein coeur de notre ville...
L'ouverture d'esprit que j'évoquais à l'instant est aussi à mesurer en termes d'identité de la mémoire catalane.
Je suis particulièrement fier de la mise en place des classes bilingues à l'école Françoise Dolto.
Tous ces espaces ouverts sont autant de "petites" libertés gagnées, pour vous, vos enfants et les générations futures.
Enfin, "être libre", c'est accepter la différence des autres et les aider à vivre dans cette différence pour qu'eux aussi, ils se sentent libres...
Nous avons particulièrement à coeur, avec toute mon équipe, une magnifique réalisation : celle de l'Institut Médico Educatif qui va ouvrir ses portes dès la rentrée de septembre avec une exceptionnelle prise en charge du handicap d'enfants et d'adolescents fragilisés, comme leurs proches, par cette différence.
Je n'ai pas honte de la dire : lorsque j'ai visité, avec nos amis Commissaires de Quartiers et mes collègues élus, cette immense structure de 3300 m² de locaux sur un terrain que nous avons gracieusement mis à disposition de l'association Joseph Sauvy, j'ai eu les larmes aux yeux.
Et je ne susi pas seul, loin de là, à avoir eu cette grande émotion...
Nous avons tous été saisis par l'esthétisme comme par la fonctionnalité du site.
Nous avons apprécié le confort des chambres et des différents lieux de vie adaptés à la spécificité de chaque handicap.
Nous avons savouré le choix des couleurs, toujours claires, toujours harmonieuses, pour apaiser ces enfants en souffrance.
Nous avons pris conscience de l'extraordinaire humanisme des responsables de la structure qui, tout au long de notre visite n'ont jamais employé le terme d'"handicapé" mais d'"enfant". Tout simplement. C'est dire l'infini respect qu'ils ont déjà pour leurs futurs résidents.
Cette liberté-là, cette vraie "liberté de coeur" n'a pas de prix.
Nous la portons tous un petit peu. Elle est bien là mais pour ainsi dire endormie.
A nous, chers amis, particulièrement ce matin de "réveiller", cette belle "liberté du coeur" qui est notre ciment commun."
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