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Ma réaction concernant la proposition de loi visant à inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution

Ayant fait l’objet de critiques, je tiens à apporter des précisions et à clarifier mon choix de ne pas avoir voté la proposition de loi visant à inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution.

Pourquoi je ne suis pas favorable à la constitutionnalisation du droit à l’IVG

A une décision de la Cour Suprême des Etats-Unis, Dobbs vs Jackson, renvoyant aux États fédérés le soin de légiférer sur l’IVG, pas moins de 6 propositions de loi ont été déposées depuis dans notre pays, visant à inscrire dans la Constitution de 1958 le droit à l’IVG. L’argument invoqué est « d’inscrire dans le marbre » ce droit, sous prétexte qu’il serait menacé dans notre pays par la décision américaine et qu’il est plus difficile de modifier la Constitution qu’une loi.

Pourtant, la Haute Assemblée, à laquelle j’appartiens, a cru bon de rejeter en première lecture le mercredi 9 octobre par scrutin public (171 voix sur 139) une proposition de loi visant à la modification de la Constitution « pour y sanctuariser » le droit à l’avortement. Et ceci, pour d’excellentes raisons que je détaillerai plus loin.

Pour mémoire, deux propositions de loi similaires ont été déposées à l’Assemblée nationale, à l’initiative de l’alliance de gauche Nupes et du groupe de la majorité présidentielle Renaissance.

Rappelons que le droit à l’avortement est basé sur la loi du 17 janvier 1975 relative à l'interruption volontaire de grossesse, dite loi Veil, qui encadrait la dépénalisation de l'avortement en France sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing. En ce qui me concerne, je rappelle que je faisais partie du mouvement présidentiel et que j’étais favorable à cette loi. Il faut rappeler aussi dans quel esprit cette loi a été votée : Madame Veil, à l’époque, disait, je cite : « L’avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue. ». Et en 2008, elle-même recommandait de ne pas modifier le préambule de la Constitution et de ne pas y intégrer des droits et libertés liés à la bioéthique qui intégreraient l’IVG.

Qui oserait dire que parce qu’elle était contre la constitutionnalisation de l’IVG, Simone Veil était une « ennemie des femmes » et une dangereuse réactionnaire ? Personne, et je suis bien d’accord !

Et ceci pour plusieurs raisons : en premier lieu, je ne suis pas Américain mais je suis un citoyen français qui fait confiance à nos institutions lesquelles ne sont pas celles d’un État fédéral : conformément à l’article 1er de notre Constitution, notre République est indivisible. Les lois y sont appliquées de la même manière partout, contrairement aux Etats-Unis où chaque État a des compétences législatives propres.

De plus, en France, qui remet en cause le droit à l’avortement ? il s’agit d’une menace inexistante !

En outre, ce droit est efficacement protégé par une jurisprudence constante du Conseil Constitutionnel qui l’a rattaché à « la liberté de la femme qui découle de l’article II de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ».

Le Conseil Constitutionnel en fait donc une déclinaison des « droits fondamentaux » qu’il n’est pas nécessaire d’inscrire dans la Constitution, car comme le dit une de mes collègues du Sénat, Madame Muriel Jourda, « si nous inscrivions dans la Constitution toutes les déclinaisons de tous les droits fondamentaux, nous la rendrions illisible ».

Enfin, l’argument selon lequel l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution protégerait celui-ci de manière inviolable, ne tient pas : depuis 1958, notre Constitution a été modifiée 24 fois…

Accueil des élus du département au Sénat dans le cadre du Congrès des Maires de France

Cette année le 104éme Congrès des Maires et présidents d’intercommunalité de France organisé par l’AMF s’est tenu à Paris du 22 au 24 novembre 2022 pour lequel plus de 10 000 élus locaux ont fait le déplacement.

Durant ces trois jours, plus de vingt conférences, débats en plénière, forums thématiques ou points infos sur les grands sujets d’actualité ou d’action des communes ont été proposés aux élus, avec une diffusion en direct sur Public Sénat.

Le fil rouge de ce congrès a porté sur le pouvoir d’agir, la capacité des élus locaux à agir au service des citoyens, avec efficacité au quotidien.

L’inflation, l’augmentation des dépenses de personnel, les difficultés d’approvisionnement en matières premières, ainsi que les hausses du prix de l’énergie et des taux d’intérêts augmentent les coûts pesant sur les budgets locaux. S’ajoutent les restrictions des marges de manoeuvre des communes et des EPCI depuis la baisse et le gel de la DGF et la suppression de fiscalité locale.

A cette occasion, mon collègue Jean Sol et moi-même avons eu le plaisir d’accueillir au Sénat, mercredi 23 novembre 2022, une délégation de plus de 140 élus des Pyrénées-Orientales pour la traditionnelle visite du Palais du Luxembourg.

Cette visite a été l’occasion pour la plupart de découvrir ou de redécouvrir le Sénat, qui représente les territoires, le tout dans une ambiance chaleureuse et amicale.

Cette rencontre s’est terminée par la traditionnelle photo de famille sur les marches du grand escalier du Sénat et par un diner dans la brasserie parisienne « Le Bofinger ».

Question posée lors de la séance des Questions au Gouvernement au Sénat le mercredi 23 novembre 2022

SEANCE DES QUESTIONS AU GOUVERNEMENT AU SENAT
du mercredi 23 novembre 2022 – 15h00

Autonomie fiscale des collectivités territoriales

M. François Calvet . - (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains) L'article 72 de la Constitution garantit la libre administration des collectivités territoriales, en particulier des communes, cellule de base de la démocratie. Elles ont été en première ligne pendant la crise du covid.
Or depuis quelques années, nous assistons à une mise sous tutelle des maires, dont l'autonomie fiscale est rognée : l'État a supprimé les impôts locaux, aux taux librement fixés par les collectivités, pour les remplacer par des dotations et des impôts nationaux partagés.
Et que dire des contrats de Cahors et du pacte de confiance ?
Comme le constate l'économiste Michel Cabannes : "La garantie constitutionnelle de l'autonomie financière n'est plus qu'une façade", et comme le dit Philippe Laurent de l'AMF : "Ce que veut l'État, c'est la suppression de la fiscalité locale". Ce processus de recentralisation jacobine témoigne de son mépris pour les collectivités territoriales.
Quand le Gouvernement entreprendra-t-il une vraie réforme fiscale redonnant dignité et confiance aux maires, premiers élus du peuple ? (Vifs applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains et sur quelques travées des groupes SER et CRCE)

M. Roland Lescure, ministre délégué chargé de l'industrie . - Je vous prie d'excuser Gabriel Attal, retenu à l'Assemblée nationale pour les conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances rectificative, et Bruno Le Maire, qui représente la France à la conférence ministérielle de l'Agence européenne spatiale.
L'autonomie fiscale a été garantie par la réforme constitutionnelle de 2003. Depuis lors, la part de l'impôt dans le budget des collectivités territoriales n'a jamais diminué.
Nous entendons diminuer nos impôts de production - dommage que le Sénat ait décalé d'un an la suppression de la CVAE... - , deux fois supérieurs à ceux de la zone euro et quatre fois à ceux de l'Allemagne. Je souhaite réindustrialiser la France, et cela passe notamment par la réduction des impôts de production locaux.
Affaiblissons-nous pour autant les recettes des collectivités ? (Très nombreux « Oui ! » à droite) Non, car la TVA est plus dynamique que la CVAE : 3,5 % de hausse annuelle, contre 2,5 %. (Protestations sur les travées du groupe Les Républicains ; M. Loïc Hervé proteste également.) Les collectivités territoriales vont y gagner. (Vives dénégations à droite)
Pour réindustrialiser la France, nous créons un fonds d'attractivité industrielle (Brouhaha intense à droite), doté de 250 millions d'euros en 2023 et jusqu'à 650 millions en 2027. (La voix de l'orateur se perd dans le brouhaha.) Construisons-le ensemble ! (Protestations sur les travées du groupe Les Républicains ; applaudissements sur les travées du RDPI)

M. François Calvet. - En 2007, 40 milliards d'euros de DGF ; en 2023, plus que 26 milliards... Nous voulons l'autonomie financière et le respect des élus locaux ! (Vifs applaudissements sur les travées des groupes Les Républicains et CRCE et sur quelques travées du groupe SER)

 

 

Examen des crédits « Transition énergétique et climat » - PLF 2023 en Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable au Sénat

Pour la troisième année consécutive, j’ai eu le plaisir, mercredi 23 novembre 2022, lors de la réunion de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, de présenter le fruit de mes travaux en ma qualité de rapporteur pour avis des crédits « Transition énergétique et climat » sur le projet de loi de finances pour 2023.

Cet avis a porté, comme à l’accoutumée, sur les crédits relatifs au développement des énergies renouvelables et ceux relatifs à la rénovation énergétique des bâtiments.

Concernant les énergies renouvelables, ce sujet a beaucoup mobilisé lors du récent examen du projet de loi d’accélération, car la France est le seul pays européen à ne pas avoir atteint l’objectif fixé à l’horizon 2020. Le déploiement des énergies renouvelables est pourtant doublement nécessaire à notre pays : d’une part, à l’atteinte de nos objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et d’autre part, à la préservation de notre sécurité d’approvisionnement.

En ce qui concerne le second thème de cet avis : la rénovation énergétique des bâtiments, il est essentiellement question du dispositif « MaPrimeRénov ‘ » qui fait l’objet d’un indéniable plébiscite des Français puisque depuis ses débuts en 2020, près de 1,3 million de dossiers ont fait l’objet de financement par l’ANAH, pour un montant cumulé de plus de 5,6 milliards d’euros.

Après examen de mon rapport, la commission a émis un avis favorable à l’adoption des crédits relatifs à la transition énergétique et climatique, inscrits au PLF pour 2023, sous réserve de l’adoption d’un amendement visant à rattraper le retard pris par notre pays dans le développement des énergies renouvelables en renforçant les moyens alloués au Fond Chaleur.

Ma prochaine intervention aura lieu en séance, vendredi 2 décembre prochain, lors de l'examen des crédits de la mission budgétaire "Ecologie, développement et mobilités durables".

Vous pouvez retrouver l’essentiel de mes travaux, en cliquant sur le lien suivant ou sur le site du Sénat :

/images/stories/fic/RAPPORT%20FC%20NOVEMBRE%202022.pdf

Venue de Gérard Larcher, Président du Sénat

Le Président du Sénat Gérard Larcher est venu, vendredi 18 novembre, dans notre département à la rencontre des habitants de nos montagnes pyrénéennes.

Il a tout d’abord rencontré le Maire d’Oreilla, Eric Rodriguez et les membres de son conseil municipal pour évoquer les problèmatiques rurales et notamment la situation du canal d’Oreilla.

Ensuite, c’est une très belle cérémonie, très émouvante, qui a eu lieu au Monument aux Morts d’Oreilla, commune qui a vu 19 de ses enfants mourir au front.

La présence de Gérard Larcher a marqué les esprits car il a montré aux personnes si humbles soit elles une considération qui les a touchées.

Il a enfin tenu une réunion devant des maires et élus où tous les présents ont pu constater sa parfaite connaissance des dossiers qui préoccupent les maires, notamment en termes financiers. La possibilité qu’ont eu ces élus de faire remonter leur problématique assied l’image de notre Haute Assemblée.

Le discours rassembleur de Gérard Larcher a été unanimement apprécié. 

Au final, dans notre département, nous avons eu la chance d’accueillir le Président du Sénat Gérard Larcher et le Président de notre Groupe au Sénat Bruno Retailleau,

Les Républicains sont très présents dans le Département.

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