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Auditions dans le cadre de la commission d'enquête sur l'efficacité des politiques publiques en matière de rénovation énergétique

En ma qualité de membre de la Commission de l’Aménagement du Territoire et du Développement Durable, j’ai été désigné pour être membre de la commission d’enquête sur l’efficacité des politiques publiques en matière de rénovation énergétique, de nombreuses auditions ont été programmées.

Les premières auditions ont eu lieu le 7 février 2023 et ont concerné l’audition des anciens ministres de l’environnement, tels que Segolène Royal, Barbara Pompili ou Emmanuelle Wargon.

J’ai d’ailleurs souligné dans nos échanges qu’avec la suppression du crédit d'impôt, les personnes possédant des logements locatifs comme revenus sont en train de les mettre sur le marché car elles ne veulent pas les rénover. Comme elles paient des impôts, elles n'ont pas droit à MaPrimeRénov'.

Ne peut-on pas garder MaPrimeRénov' pour les ménages en situation de précarité et remettre en place le crédit d'impôt ? En montagne, les normes sont extrêmement exigeantes. Les agents immobiliers nous alertent : beaucoup de logements ne pourront plus être loués. Les propriétaires seront amenés à vendre. Rétablir le crédit d'impôt constituerait une solution pour une partie des logements, qui sinon disparaîtront du marché.

Extrait de l’audition de Mme Ségolène Royal, ancienne ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie :

Madame Royal nous a indiqué qu’elle avait fait voter la loi de transition énergétique pour lutter contre le réchauffement climatique, réduire la facture énergétique et développer des filières de compétitivité et d'innovation dans ce domaine, avec deux leviers opérationnels : l'international et le local.

Dans cette loi, elle a proposé  les territoires à énergie positive, car la première préoccupation des élus, c'est l'isolation des bâtiments municipaux, en particulier pour réaliser des économies d'énergie et le crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE), sans condition de ressources, afin que chacun puisse isoler son logement. C'était un crédit d'impôt et non une déduction fiscale : même les personnes non imposables bénéficiaient du reversement de l'équivalent de l'investissement, soit 8 000 euros par personne, 16 000 euros pour un couple.

L'autre objectif de la loi était de ne pas opposer les énergies les unes aux autres.

Il n'est pas trop tard pour que tous les bâtiments soient à énergie positive. Un bâtiment à énergie positive produit au moins autant, voire plus d'énergie qu'il en consomme. La facture des habitants s'élève à 3 ou 4 euros par mois, c'est formidable. Cela suppose la mise en place de panneaux solaires sur le toit quand c'est possible, une performance énergétique exceptionnelle, la récupération de la chaleur le long des circuits et à proximité de la chaudière ou des cuisines, pour éviter toute déperdition. Ces techniques sont maîtrisées et se développent. Désormais, on maîtrise les techniques pour l'isolation des toitures, des portes, des fenêtres, des façades. Il est donc tout à fait possible de construire des bâtiments à énergie positive actuellement.

Cette loi a prévu  une obligation d'isolation en cas de ravalement. Malheureusement, le coût des travaux a augmenté. Désormais, un ravalement coûte encore plus cher. Cela veut dire que nous avions raison, en 2015, d'imposer cela. Difficile désormais de faire à la fois le ravalement et l'isolation. C'est dommage.

Elle souligne l’importance des compteurs individuels de frais de chauffage. Car le calcul individuel des frais de chauffage dans un logement collectif provoque une réduction de la consommation de 70 %. C'est vrai : les habitants, lorsqu'ils partent au travail ou en vacances, ferment alors le radiateur. Tandis que si le chauffage est collectif, ils ne voient pas l'impact sur la facture. Nous avons des compteurs individuels d'eau, pourquoi pas de chauffage ? Cette disposition a été supprimée sous la pression des syndics de gestion, alors qu'elle était très efficace et beaucoup plus juste.

Aujourd'hui, il y a MaPrimeRénov'. Pour la demander, il faut remplir un dossier de dix pages ; pour obtenir le CITE, il suffisait de cocher trois cases lors de la déclaration d'impôt.

Le ministère des finances a beaucoup de talent pour inventer des déductions fiscales inapplicables. Avec le crédit d'impôt, c'était très simple : vous faisiez les travaux que vous vouliez et vous aviez votre déduction fiscale. C'était extraordinaire.

Le crédit d'impôt a été supprimé du jour au lendemain et cette décision a eu des conséquences dramatiques. Les artisans avaient fait l'effort de se former, de former leurs salariés et de recruter, car le nombre de chantiers avait explosé, notamment pour l'isolation des portes, des fenêtres et des combles. L'isolation des murs était un peu plus onéreuse, mais si le CITE avait été maintenu les particuliers l'auraient faite au cours des années suivantes, que ce soit par l'extérieur ou par l'intérieur. Ce sont peut-être 10 000 emplois qui, au total, ont été supprimés dans le secteur de l'isolation des fenêtres.

Tout en apprenant, les élus menaient à bien leurs projets : c'était très gratifiant pour eux. Quant à moi, j'apportais l'argent. On m'avait promis 1,5 milliard d'euros : quand je suis partie, la première enveloppe de 750 millions d'euros devait être complétée par une seconde d'un même montant, mais elle n'a pas été défendue et la décision n'a pas été mise en oeuvre. De ce fait, beaucoup de collectivités n'ont pas pu réaliser leurs projets.

Au ministère des finances, on me disait que ce crédit d'impôt coûtait 1,5 milliard d'euros. Je répondais qu'une telle mesure ne coûte pas, mais qu'elle rapporte. Sur ces 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires, il y a des impôts et des cotisations sociales. Il faut prendre en compte tout ce retour sur investissement.

Le crédit d'impôt était de 30 % ; c'était raisonnable. Pour être remboursé de 8 000 euros, il fallait dépenser 24 000 euros en travaux : les gens étaient incités à faire plus de travaux et, surtout, à commencer par l'isolation des fenêtres.

 

Ma question orale posée lors de la séance du 14 février 2023 au Sénat sur la conséquence des prix de l'électricité pour le patrimoine religieux

M. François Calvet . - Si le Gouvernement a déployé un bouclier tarifaire pour les particuliers et les petites entreprises et minoré la taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité (TICFE) pour les autres entreprises, les diocèses, eux, ne sont pas aidés face à la hausse du prix de l'électricité.
Pour réduire la facture énergétique dans les églises, souvent astronomique, des prêtres n'hésitent plus à tout éteindre et appellent les fidèles à se vêtir chaudement pour les cérémonies.
Si la loi de 1905 interdit de subventionner les cultes, le législateur a néanmoins autorisé des exceptions à cette interdiction, puisque l'entretien des édifices religieux est confié aux communes depuis 1907. Le Gouvernement envisage-t-il d'étendre le dispositif d'aides aux bâtiments religieux et aux salles annexes servant à l'enseignement religieux ?

M. Roland Lescure, ministre délégué chargé de l'industrie . - Vous l'avez dit, le Gouvernement a mis en place de nombreuses aides pour accompagner les Français dans cette période difficile, et la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine a été limitée par le bouclier tarifaire. Les mesures spécifiques sur les TPE, les PME et les grandes entreprises, malgré leur coût, ne permettent malheureusement pas de couvrir tout le monde, notamment les gestionnaires d'édifices religieux.
Je profite de votre question pour appeler à nouveau les TPE et les PME à se signaler auprès de leur fournisseur d'électricité pour bénéficier de l'aide. Il y a encore trop de non-recours.
Le Gouvernement travaille à des mesures complémentaires pour appuyer les associations cultuelles et autres acteurs dans la transition énergétique, mais aussi pour les accompagner à court terme. Le ministre de l'intérieur m'a indiqué ce matin même qu'il réunirait l'instance de dialogue avec l'Église catholique en mars pour évoquer les différentes solutions possibles.

Cyril Marcer : Patron de CMULTISERV

Je suis fier d’avoir accompagné au Soler dès 2009 un jeune entrepreneur,  Cyril Marcer, aujourd'hui, à la tête d'une entreprise particulièrement innovante forte de plus 140 employés.

Classée 226ème dans le classement des 500 champions français de la croissance publié par les Echos, CMultiserv est une excellent moteur pour notre territoire.

Cmultiserv est une société de maintenance multitechnique sur les métiers de second oeuvre et réalise tous les travaux liés au bâtiment (hors construction) pour les professionnels, dépannage électrique, vitrerie, serrurerie...

Les bons résultats de Cyril Marcer étaient fêtés vendredi au Soler, Armelle Revel Fourcade lui a remis la médaille de la ville et je lui ai moi-même dit combien je serai fier de l'accueillir au Senat.

Séminaire des parlementaires du Groupe Les Républicains au Sénat

Le jeudi 9 février, nous avons été réunis dans le cadre d’un séminaire présidé par Gérard Larcher et Bruno Retailleau.

Cette rencontre nous a permis de faire le point sur la Réforme des Retraites qui sera discuté au Sénat début mars, sur le projet de loi Immigration et sur la gestion par l’Union Européenne du contrôle des frontières extérieures dans le cadre de l’Agence Frontex.

En mission à la Cour de Justice Européenne

Lundi 6 et mardi 7 février, une délégation de parlementaires du Sénat, membres de la Commission des Affaires Européennes et des Lois, s’est rendue au Luxembourg au siège de la Cour de Justice Européenne pour y rencontrer les juges et appréhender le fonctionnement de cette institution Européenne.

La mission de cette Cour de Justice consiste à assurer le respect du droit dans l’interprétation des normes européennes définies par les organes de l’Union Européenne et l’application des traités.

Dans ce cadre, elle assume le contrôle de la légalité des actes des institutions de l’Union Européenne, veille au respect par les états membres des obligations qui découlent des traités et interprète le droit de l’Union à la demande des juges nationaux.

La Cour de Justice garantit notamment le respect de l’état de droit par les Etats membres.  L’interprétation du droit européen peut être demandée par toute institution ou citoyen sous la forme de questions préjudicielles.

Le Tribunal comprend 54 juges, 2 par pays. Les juges et avocats généraux sont nommés d’un commun accord par les Gouvernements des Etats membres après consultation d’un comité chargé de donner un avis sur l’adéquation des candidats à l’exercice des fonctions en question. Ils sont choisis parmi des personnes offrant toute garantie d’indépendance.

Nous avons ainsi pu assister à un procès concernant la durée d’inscription des données personnelles sur le registre de police de la Bulgarie. Il s’agissait d’interpréter les limites de la durée de conservation de ces données à caractère personnel dans ce registre par les services de police, et le problème du contenu des informations et de la durée de conservation.

L’Europe, dans ses directives a notamment prévu des délais pour l’effacement des données ou  un délai pour vérifier si les données inscrites doivent être conservées. Différents pays se sont joints à cette requête pour demande l’interprétation du texte, au-delà de la Bulgarie, il y avait l’Espagne, les Pays Bas, l’Irlande.

Nous avons été en même temps reçu par un membre du Parquet Européen qui nous a expliqué toutes les actions faites par l’Europe, notamment la fraude aux aides européennes et les fraudes économiques et financières détectées.

Ce déplacement s’est terminé au bout de deux jours par une visite à l’Ambassade de France au Luxembourg.

(photo du crédit CJUE - German Talavera Lombarte, photographe)

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